Fromuz: The Asymmetric Rules

Tiens, des revenants! On n’avait plus trop eu de nouvelles de Fromuz, le groupe de rock progressif ouzbek, depuis leur Sodom and Gomorrah en 2013, mais les voilà qui reviennent très en forme avec The Asymmetric Rules.

Fondé il y a un peu moins de vingt ans à Tashkent, Fromuz s’était auparavant illustré avec un rock progressif inspiré par le free-jazz et les musiques traditionnelles d’Asie centrale, mais sur cet album, ils montrent une facette nettement plus rock de leur art, voire metal.

The Asymmetric Rules, qui culmine à soixante-huit minutes, propose dix pistes au sein desquelles on trouve trois courtes « virgules » intitulées « air dance », deux pistes de taille raisonnable, deux autres qui flirtent avec la barre des huit minutes et trois epics, dont un final de près de vingt minutes. Ouf.

Dix ans, c’est long! OK, ça fait neuf ans, mais c’est long quand même et dix, c’est un chiffre rond. Mais bref, j’avoue n’avoir que peu de souvenirs de Sodom and Gomorrah, mais je suis à peu près certain qu’il n’avait que peu de points communs avec celui-ci.

À l’écoute, j’ai l’impression que Fromuz s’est fait une cure de metal progressif ces dernières années avant de composer The Asymmetric Rules. Certains chroniqueurs mentionnent une proximité avec les compositions les plus barrées de Dream Theater et y’a de ça.

J’y entends également des influences Pink Floyd, des éléments venants d’autres groupes de prog symphonique à l’ancienne, mais aussi un côté déjanté, furieux, à la limite de l’improvisation dans les nombreux instrumentaux qui parsèment la galette.

Dit comme ça, ça peut paraître bordélique. Spoilers: ça l’est. Mais en apparence seulement: ça reste très maîtrisé et, surtout, diantre ment impressionnant. Sans être très originale, la musique de Fromuz incorpore de multiples influences rarement entendues ensemble.

Le plus gros défaut que je pourrais trouver à The Asymmetric Rules, c’est le côté un peu « seventies » de la production. C’est très mineur et, si ça se trouve, c’est voulu. Mais pour le reste, Fromuz livre ici ce qui est à mon avis un retour en force très réussi. Je le recommande à tous les amateurs de rock progressif musclé.

Bonus: la non-vidéo de « NO END » (pas de Bandcamp, mais l’album est écoutable sur YouTube)

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