“Friponnes”, d’Étienne Bar

J’avais annoncé une pause, mais j’ai quand même fini par venir à Friponnes, ce troisième bouquin se déroulant dans l’univers des Folandes, créé par Étienne Bar. Friponnes est un recueil de nouvelles qui se déroulent avant les intrigues des deux romans, une sorte de préquelle (mais avec moins de danseuses pestiférées).

Les Folandes, c’est un univers médiéval-fantastique, un archipel appelé les Millîles où cohabitent une myriade de peuples et de nations plus ou moins sympathiques. Les histoires tournent principalement autour de Libreterre, une île autrefois envahie par les belliqueux Verrouges, qui finiront par repartir la queue entre les jambes. Littéralement.

En effet, la principale caractéristique de Libreterre, c’est d’abriter une confrérie, les Édrulains, qui luttent contre les empêcheurs de vivre en paix, et ce avec des armes inhabituelles: la ruse, le sexe – et un peu de magie, aussi. Les Édrulains – et surtout les Édrulaines – sont passées maîtres (et maîtresses) dans l’art d’embobiner leurs ennemis machistes et les mener par le bout du… euh, du nez. Aussi.

L’ouvrage commence par une série de chroniques – extraits de journaux ou de correspondance – qui dressent un portrait en creux de l’occupation de Libreterre par les Verrouges et de sa libération. Dans les nouvelles suivantes, on retrouve une Néalanne plus jeune – du moment où elle reçoit son manteau d’Édrulaine jusqu’un peu avant sa rencontre avec Fronin.

De façon générale, mis à part la chronique initiale, les histoires sont nettement plus lestes que dans les deux premiers ouvrages – sans doute assagis par la présence du chaste Fronin. Elles dressent le portrait d’une Néalanne particulièrement délurée, mais également très jeune et manquant d’expérience. Par contre, elle ne manque rarement et de courage, et de fourberie. Seulement quand il le faut, bien sûr. Enfin, presque.

L’auteur qualifie son univers d’optimiste, léger et grivois; Friponnes est tout cela à la fois et, si les histoires sont loin d’avoir la charge dramatique des deux premiers romans, elles sont néanmoins intéressantes et amusantes, contribuant à tisser d’autres éléments du contexte. Je conseillerais néanmoins ce recueil – qui n’est d’ailleurs disponible qu’en numérique – à ceux et celles qui ont lu les deux autres ouvrages.

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2 réflexions au sujet de ““Friponnes”, d’Étienne Bar”

  1. Merci pour cette critique, Stéphane.
    Juste une remarque, Friponnes n’est pas seulement disponible en numérique, il m’en reste quelques exemplaires sur du beau papier. Si d’aucuns étaient intéressés, qu’ils n’hésitent pas à entrer en contact avec moi, le pony express passe toujours !

    Répondre
    • Merci pour la remarque, je l’ignorais. Je n’ai d’ailleurs pas pu trouver la couverture de la dernière version ePUB (celle que j’ai reçue avec le financement du jeu) et celle-ci n’a pas l’air d’être trouvable en très haute résolution.

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