Forsaken World/The Erkonauts/Cosmosonic à Genève

Ales Campanelli, le bassiste et chanteur de The Erkonauts, a une habitude assez sympathique pour son anniversaire: il organise un concert de metal avec des potes. C’était déjà le cas l’année passée et, cette année, c’était le groupe français de death-metal mélodique Forsaken World et le stoner genevois de Cosmosonic qui encadrait sa formation, pour un concert 100% local et 100% metal à l’Écurie.

L’Écurie est une petite salle communautaire qui tient une centaine de spectateurs (et qui était presque pleine), en annexe d’un bar derrière la gare, dans un pâté de maison qui fait la part belle à la culture alternative. Du coup, le décor – entre bistrot de village et squat autogéré – est assez folklo et la technique un peu rudimentaire.

Ce qui a deux impacts: d’une part, un son plutôt brut de décoffrage – être à trente centimètres des enceintes n’aide pas, je suppose – et un éclairage quelque peu chiche et, du coup, des photos (Flickr, Creative Commons; you know the drill) qui s’en ressentent méchamment. Même avec mes lentilles de combat. J’aurais peut-être dû prendre le 50 mm f1.4: le f2.8, dans ces conditions, c’est quand même limite.

Premier à monter sur scène. Forsaken World est un groupe venu de France voisine et qui propose un death-metal mélodique. Je vous en dirai plus quand j’aurais écouté leurs albums, car ce que j’en ai entendu en live n’est pas idéal pour juger de la qualité musicale.

Par contre, le groupe a de l’énergie à revendre et sa prestation – renforcée par la présence de Bakdosh, le guitariste rythmique des Erkonauts – est convaincante. Forsaken World conclut par une reprise de The Trooper, de Iron Maiden, en cadeau d’anniversaire pour Ales.

Puisqu’on en parle, voici le birthday child qui monte sur scène avec sa troupe. Que pourrai-je vous dire sur The Erkonauts que je ne vous ai pas déjà dit (trois fois, même)? Rien, je suppose: c’est de l’énergie pure en mouvement et tant pis si c’est un peu bordélique. Après tout, si le groupe s’auto-définit comme « progressive punk metal », il y a une raison.

La prestation d’un peu moins d’une heure se déroule à deux cents à l’heure et se termine par l’habituelle de Uriah Heep (« Gypsy Queen ») et par un plus classique « Nine Songs Is Better Than Eight », le tout ponctué par des expérimentations alcooliques dont la nature exacte ne sera probablement connue qu’à l’autopsie.

Après un dernier changement d’instruments, Cosmosonic monte sur scène à minuit passé et entame un set de stoner-rock bien lourd de chez lourd. Le problème, c’est que je connais assez mal le stoner; ce n’est pas particulièrement mon style préféré, j’ai donc un peu du mal à juger si c’était bien ou non, mais d’un point de vue objectif (comme dans « je n’y connais rien, donc je suis parfaitement objectif »), ça remuait bien.

Un premier concert à mettre donc sous le signe du metal local, un peu bordélique, certes, mais si ce n’est pas un peu bordélique, ce n’est pas vraiment du metal. Et probablement pas très genevois, non plus.

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