Fine Print, tome 1

Lauren Thomas est une jeune femme qui semble avoir un flair particulier pour faire à peu près toutes les erreurs possibles dans sa vie sentimentale. Merryl Alaris a un problème similaire, mais avec sa vie professionnelle de Déesse du Désir. La rencontre des deux donne Fine Print, la nouvelle série de Stjepan Šejić.

Fine Print, c’est l’histoire d’un Contrat. Oui, avec une majuscule. Le genre de contrat auquel on peut s’attendre de la part d’un démon. Sauf que Merryl et les siens ne sont pas des démons. Enfin, disons qu’ils n’aiment pas qu’on les appellent ainsi, préférant le terme « cubi » – pour « incube et succube », pas pour « carton de vin pas bon ».

Alors on ne va pas se mentir, Fine Print parle de cul. Beaucoup. Il en montre aussi pas mal. Ça n’est pas du porno (il y a somme toute aucun organe reproducteur visible), mais c’est de l’érotique passablement graphique. Peut-être plus que Sunstone, mais pas de beaucoup.

Mais, comme Sunstone, il parle surtout de gens, de leurs relations, de leurs doutes, de leurs déboires sentimentaux et de leurs passions. Je suis toujours bluffé par la capacité de Stjepan Šejić de jouer à la fois sur le tableau du visuel sexys tout en restant très ancré dans le réel. Même ses personnages surnaturels restent très humains. Et, ce qui ne gâte rien, il y a pas mal de passages très drôles.

Ce que je trouve aussi très intéressant, c’est que Fine Print revisite le concept du « contrat démoniaque ». D’une part, certes, en l’axant sur des histoires de sexe, d’accord. Mais aussi en en faisant une condition directe de la survie des cubis (et de leurs pendants « angéliques », les cherubs).

J’aime aussi beaucoup le fait qu’il réinscrive cette mythologie dans un cadre antique. Ainsi, on voit apparaître Hécate, Hermès, Alecto et aussi Hadès – le même Hadès d’ailleurs que dans Punderworld, le comics de Linda Šejić.

Bref, oui, Fine Print est une histoire de cul, mais c’est plutôt le haut du panier (de crabes). On pourrait peut-être reprocher à Stjepan Šejić de faire un « Sunstone bis », mais moi ça ne me dérange pas.

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