Fées des Sixties: Les disparitions d’Imbolc

Première d’une série, Fées des Sixties est une BD qui repose sur un concept simple: Londres, les années soixante, et des fées qui coexistent avec les humains – non sans mal.

Dans ce premier titre, intitulé Les disparitions d’Imbolc, on suit Ailith Blackwood, journaliste écossaise qui rejoint l’équipe du Daily Telegraph avec comme mission de décrocher un scoop dans la semaine. Or, cette dernière a une idée derrière la tête, qui n’est pas sans rapport avec la disparition de sa mère.

Je vais tout de suite être franc: j’attendais de cette BD plus que ce que j’ai obtenu et, du coup, j’en sors avec un chouïa de frustration.

J’aime bien l’idée de départ: imaginer une cohabitation entre peuple féérique et humains en pleine période du flower power, ça vend du rêve. Peut-être même littéralement.

L’intrigue de base – des disparitions potentiellement liées aux fées en pleine fête de l’Imbolc, sur fond de tensions xénophobes – est plutôt bien trouvée et bien menée.

Après, ça se gâte.

Si vous suivez ce blog depuis un moment, vous savez que j’y mentionne le plus souvent des trucs que j’aime bien. Dans le cas de ce premier tome de Fées des Sixties, je suis dans un cas limite où, fondamentalement, j’ai envie d’aimer cette série. Seulement, ça coince.

Le principal souci, c’est qu’avec ces éléments de départ, j’aurais bien lu un roman de 200-300 pages ou deux-trois tomes de BD. Là, c’est expédié en 56 pages, merci-bonsoir! Autant j’apprécie la concision en temps normal, autant je trouve qu’ici c’est excessivement bref.

Il manque énormément d’éléments de contexte qui auraient pu être intéressant pour pimenter l’intrigue et renforcer l’immersion. De même, le dessin est parfois trop simple – pas le style lui-même, mais les compositions.

Plus anecdotique, mais également agaçant, cette tendance très blake-et-mortimérienne d’avoir des personnages anglophones qui parsèment leurs dialogues d’expressions anglaises. Ça tombe à plat, d’autant qu’il y a des fois où c’est juste faux (le « party labour »).

Les disparitions d’Imbolc n’est pas mauvais, mais je pense que c’est une BD qui avait le potentiel d’être bien meilleure qu’elle ne l’est ici. D’où frustration, donc. Je garderai un œil sur les tomes suivants de Fées des Sixties, mais un œil critique.

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