Au risque de me répéter, Empowered, la bande dessinée érotico-superhéroïque d’Adam Warren, se bonifie avec le temps. Il en est d’ailleurs de même avec son héroïne éponyme qui continue à sortir de son carcan de potiche surpulmonnée pour fantasmes bondage.
Ce neuvième tome a des faux airs de transition, avec son arc narratif principal qui enchaîne sur le volume précédent et voit Empowered passer devant un tribunal de ses pairs et, dans le même mouvement, se faire enlever par tous les grands méchants qui aimeraient avoir accès à l’arsenal extra-terrestre auquel elle peut accéder.
Alors, certes, on retrouve un peu tous les éléments habituels de la série: les super-héros et super-méchants les plus abracadabrants de la galaxie, Empowered ligotée par un peu tous les moyens possibles et imaginables – et Adam Warren a beaucoup d’imagination. Mais on a également droit à des détournements spectaculaires des clichés du genre.
Ainsi, sans trop vouloir casser la surprise, disons que l’héroïne sait tirer profit de ses moments de détresse et quand elle commence à botter des culs, elle ne fait pas semblant. On voit aussi qu’un monde où les super-héros sont une réalité implique une méchante dose d’administration supplémentaire.
De plus, Adam Warren sait très bien faire ressortir l’humain derrière le surhumain, que ce soit le pathétique Ghost Writer ou le touchant Manny. Même s’il semble que, de façon générale, avec de grands pouvoirs vient souvent une grande tendance à la connarditude.
Je l’ai dit, je le répète: derrière sa façade « bédé de cul avec des super-héros », Empowered cache une des meilleures séries qui joue sur la déconstruction de ce genre.
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