Dubai-Dacca

Cet article est le numéro 2 d'une série de 3 intitulée Dubaï-Dacca 2011

J’aime quand un plan se déroule sans accroc. Les 24 heures (en gros) entre mon départ “normal” de Dubaï pour Dacca et mon arrivée réelle au lieu de la conférence ne rentrent pas dans cette catégorie.

Tout à commencé par un surbookage: arrivé vers midi à l’enregistrement des bagages, on me demande d’aller à un autre guichet. Vide. Après un petit quart d’heure d’attente amusé, on m’explique que le vol est surbooké et on me demande si je peux prendre le suivant, celui qui part à 1 h 45 du matin. Rapide calcul: j’arrive ainsi à 8 h, la conférence commence à 9 h pas loin de l’aéroport; je rate les présentations, mais ça devrait jouer. Je vous avais déjà dit que je suis un optimiste?

Soyons honnête: les choses avaient plutôt bien commencé, avec un bon pour l’hôtel et des repas offerts par la compagnie et la perspective d’une demi-journée de plus à me balader dans Dubaï. C’était sans compter l’erreur fatale: oublier le plan de la ville dans mon sac en soute et oublier également d’en reprendre un à l’hôtel.

Du coup, j’ai passé un certain temps à chercher l’arrêt de métro le plus proche d’un centre commercial, que j’ai fini par trouver, avant de m’apercevoir que l’endroit contenait un nombre extrêmement réduit de restaurants à des prix raisonnables et encore moins d’Internet sans fil (enfin, si, mais pas en état de marche).

Retour à l’hôtel, douche, tentative de dodo pour quelques heures… FAIL. À peine une heure après l’extinction des feux, j’abandonne tout espoir de sommeil et je vais manger un morceau. Cinq cents articles dans mon flux RSS plus tard, il est temps de prendre la navette pour l’aéroport.

On pourrait croire qu’aux alentours de minuit, l’activité dans l’aéroport serait minimale. Pas à Dubaï: la zone shopping est noire de monde, il y a plus de vols qui semblent décoller à minuit qu’à midi; ça n’arrête pas. La mauvaise nouvelle, c’est que la zone d’embarquement de mon vol est également noire de monde: je commence à comprendre pourquoi mon vol précédent était surboooké.

Qui plus est, les passagers incluent énormément de familles avec de très jeunes enfants, de l’âge “hurle tout le temps” (notamment au décollage et à l’atterrissage, quand on n’a pas le droit à l’iPod) à celui “donne des coups de pied dans les sièges”. Pour être franc, les adultes ne sont pas mieux: les deux à côté de moi refusent de lâcher leurs sacs qui encombrent la sortie de secours, de façon générale essayent de défoncer la porte des toilettes et jettent leurs déchets un peu partout. En plus, à ce stade, je commence à être vraiment fatigué.

Arrivée à Dacca. Disons les choses simplement: par rapport à Dubaï, il y a un fort contraste. Grosse file d’attente (genre, une heure) au bureau d’immigration, grosse attente également pour récupérer mon sac, avec un début de dépression genre “ayé, ils ont encore perdu mon bagage” avant de m’apercevoir qu’il tourne depuis un moment sur le tapis à côté, celui marqué “bagages prioritaires”.

C’est en sortant que je m’aperçois du gros pépin: il n’y a personne qui m’attend. J’apprendrai plus tard que mon collègue sur place n’avait reçu aucun de mes messages, parce que le numéro de téléphone que j’avais pour lui n’était pas le bon. Donc, taxi. Lequel ne sait pas exactement où se trouve le centre de conférence; coup de bol, c’est un des seuls endroit qui est indiqué avec des panneaux en anglais.

Ça m’a permis de voir un peu à quoi ressemble la région et j’avoue que je m’y sens largement au-delà de ma zone de confort. C’est très délabré, très pollué et très peuplé, ce qui n’est pas exactement la meilleure combinaison pour remonter le moral. Je vous avais déjà parlé de la route en Afrique, de ce que j’ai vu du Bengladesh, c’est pire, avec des contrastes plutôt brutaux entre les gros camions et les pousse-pousse qui slaloment dans le trafic, pendant que les piétons passent un peu n’importe où et que tout le monde klaxonne.

Le centre de conférence est – heureusement pour mes nerfs – une petite oasis de modernité et de propreté (voir photo), ce qui me rend vaguement honteux de ma condition de petit blanc.

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