Alors, pour une fois, la découverte de Ethic of Radical Finitude, du groupe allemand de post-metal Downfall of Gaia, n’est pas inspirée par une chronique de Angry Metal Guy. J’entends par là que si j’ai effectivement bien vu passer ladite chronique dans mes flux, je m’intéresse à ce groupe surtout parce qu’il va faire la première partie de The Ocean demain.
Actif depuis une dizaine d’années, Downfall of Gaia propose un post-metal sombre, traversé par les hurlements d’un duo vocal, dont les performances suivent en parallèle les grandes plages d’ambiance planantes et les parties plus “mur de son”. On est assez proche d’un Cult of Luna, en plus sombre et plus atmosphérique – plus post-black.
Ethic of Radical Finitude est un album plutôt court, avec trente-sept minutes. Il compte six pistes, dont deux approchent tout de même les dix minutes. Ces formes longues, qui souvent semblent s’insérer sans interruption, donnent l’impression d’un album plus long qu’il ne l’est réellement.
On retrouve dans Downfall of Gaia une partie de l’imagerie post-rock d’il y a une dizaine d’années, avec des titres de morceaux très évocateurs comme “The Grotesque Illusion of Being” ou “As Our Bones Break to the Dance”.
Musicalement, on a aussi ce côté “bande-originale pour fin d’un monde”, mais ce n’est pas l’apocalypse semi-contemplative d’un Red Sparowes, par exemple. Ethic of Radical Finitude nous promet du sang, des cendres et la nuit.
Il fait dire ce qui est: ce n’est pas un album qui réinvente le genre. Mais il arrive à en utiliser les ingrédients pour tisser des ambiances très noires, mais très réussies. À noter également des passages très contemplatif, comme la narration finale de “Guided Through a Starless Night” par une voix féminine.
Tel quel, Downfall of Gaia est un groupe impressionnant, mais qui ne détonne pas franchement dans le paysage. Ethic of Radical Finitude promet de beaux moments en concert, mais je vous raconterai ça prochainement. Dans l’intervalle, vous pouvez retrouver cet album sur Bandcamp.
Bonus: la vidéo de “We Pursuit the Serpent of Time”
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