« Doomsday Game », de Gary Gibson

Troisième et dernier tome de la trilogie commencée avec Extinction Game et prolongée par Survival Game, Doomsday Game, de Gary Gibson, aurait pu être l’occasion de boucler sur les chapeaux de roues les différentes pistes ouvertes.

« Aurait pu ». Oui, je suis un peu déçu.

Parce qu’en fait, on a la grosse piste majeure du précédent volume – les artefacts transdimensionnels – qui est pour ainsi dire évacuée par la petite porte. Idem pour l’empire tsariste, dont on n’entend plus parler.

De façon générale, cette trilogie ouvre beaucoup plus de portes qu’elle ne ferme et ce Doomsday Game est quelque part le plus mauvais élève du lot: il y en a vraiment, vraiment beaucoup.

À la place, de nouvelles menaces: l’Île de Pâques qui est soudainement menacée par la pollution mortelle qui ravage le reste de la planète, des politiciens qui veulent mettre le grappin sur les technologies interdites, et une invasion de réfugiés désespérés.

Qui plus est, au lieu d’avoir un protagoniste unique tout au long du roman, Gary Gibson passe de l’un à l’autre, ce qui nuit à la fois au rythme et à la clarté du propos.

Tout n’est pas à jeter, cela dit. Il y a, une fois encore, des idées intéressantes et les péripéties des différents protagonistes ne sont pas dénuées d’intérêt. Il y a de la tension, des enjeux – personnels et plus globaux.

Qui plus est, Doomsday Game apporte une conclusion à la trilogie, ce qui est déjà pas mal. Même si, objectivement, cette conclusion est lacunaire et pas entièrement convaincante, du fait des portes ouvertes mentionnées précédemment.

Au final, la « Saga des Pathfinders » est une trilogie un peu bancale, mais pas inintéressante. Malgré ses défauts, Extinction Game pose le décor et les enjeux de façon satisfaisante; Survival Game est probablement le meilleur de la trilogie, avec une intrigue poussée par un personnage passionnant; et, donc, Doomsday Game conclut l’ensemble, mais en oubliant plein de trucs.

Dans l’ensemble, je la recommanderais aux lecteurs qui cherchent un post-apo un peu différent. Elle a certes des défauts, mais globalement, elle est plaisante à lire.

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