Dark Shadows

C’est un peu à reculons que je suis allé voir Dark Shadows, le dernier film du tandem infernal Tim Burton/Johnny Depp. D’une part, parce que ma dernière expérience avec ces deux zozos, nommément Alice in Wonderland, ne m’avait pas exactement laissé un souvenir impérissable, et d’autre part, parce que je n’aime pas les vampires. La seule chose qui m’avait à peu près convaincu, c’était la bande-annonce.

Bon, soyons très honnête, côté “génies en roue libre”, c’est largement moins pire que Alice, mais je suis quand même sorti de la séance avec une impression que je qualifierais de mitigée par pure bonté d’âme. Le problème est que, si l’idée de départ – un vampire enfermé dans un cercueil par une sorcière il y a deux cents ans se réveille en 1972 et entreprend de sauver l’entreprise de poissonnerie familiale – est amusante, son traitement pêche (ha! ha!).

Le décalage entre le personnage de la fin du XVIIIe siècle et sa (lointaine) famille des années 1970 fonctionne pas mal (même si le ressort comique s’use un peu, à la longue) et l’idée de base de reprendre la lutte entre le vampire et la sorcière par pêcherie interposée est aussi sympa, mais elle est peu exploitée au final. J’avoue avoir parfois ri, mais j’ai surtout eu l’impression de m’ennuyer.

Disons les choses ainsi: il y a dans ce film des choses qui mériteraient d’être mieux exploitées et qui sont abandonnées en cours de route et d’autres qui ont beaucoup trop de temps de scène pour ce qu’elles apportent. Plus un certain nombre d’éléments, que je ne dévoilerai pas ici, mais qui n’apportent rien d’autre qu’un mal de crâne dû à la densité de WTFons qui les composent.

J’ai appris plus tard que Dark Shadows était à l’origine une série télévisée de la fin des années 1960 (inconnue ici, de ce que j’en sais), ce qui explique d’une part l’époque choisie pour le film et, d’autre part, la raison pour laquelle il y a tant d’éléments qui semblent ne pas y avoir de place. Ça explique, donc, mais ça n’excuse pas.

Sans être totalement raté, Dark Shadows aurait mérité un traitement un peu plus soigné. Et ce n’est pas l’apparition fort amusante d’Alice Cooper, dans son propre rôle (malgré quarante ans de plus) qui va réellement le sauver.

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2 réflexions au sujet de “Dark Shadows”

  1. Je me suis endormie durant AiW, j’ai failli quitter la salle par ennuie total. Et au vu de ta critique, je n’ai pas vraiment envie d’aller voir Dark Shadow.

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    • En fait, je soupçonne qu’il faudrait à Tim Burton qu’il se prenne un vrai beau gros échec dans les dents, histoire qu’il doive remettre en question ses recettes et sa méthode – ou tout au moins que les studios ne le forcent à le faire.

      J’ai vraiment l’impression que ses derniers films, c’est de la pure roue libre.

      Répondre

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