Crusaders, tomes 1 et 2

Plusieurs siècles dans l’avenir, la colonie terrienne de Titan reçoit un message d’origine extra-terrestre. Ce message contient les plans de cinq vaisseaux spatiaux, les Crusaders. Leur mission: rejoindre une assemblée interstellaire à … 32 milliards d’années-lumière de la Terre.

Avec une telle entrée en matière (noire), autant vous dire que Crusaders, bande dessinée scénarisée par Christophe Bec et illustrée par Leno Carvalho, donne dans le space-opera à grand spectacle. Les distances y sont faramineuses, les mégastructures cyclopéennes, les peuples extra-terrestres gigantesques.

En fait, on pourrait dire que tout est fait pour montrer les Terriens – enfin, les Titaniens – comme des fourmis au milieu d’une foule de géants. De l’aveu même de leurs hôtes, les Émanants, ils sont le peuple le moins avancé, non pas de la galaxie, ni même des galaxies, mais carrément du multivers.

Et pourtant, on comprend assez vite que les cinq Crusaders ont leur rôle à jouer dans la guerre qui regroupe tous les peuples contre une intelligence destructrice inarrêtable. En filigrane, je soupçonne aussi qu’il y a beaucoup de non-dits dans cette histoire. Les Émanants sont-ils vraiment fiables?

Space-opera, donc. Avec des grands vaisseaux, des batailles spatiales (pour le moment un peu à sens unique), une menace implacable, des lieux exotiques et des créatures qui ne le sont pas moins.

C’est globalement assez old-skool, jusqu’aux uniformes-justaucorps, mais avec quand même quelques touches modernes. J’ai trouvé assez amusant, par exemple, que les Titaniens s’accaparent le message des Émanants sans prévenir la Terre.

Cela dit, Crusaders est franchement bien fait, avec notamment des décors somptueux et des doubles pages qui claquent. Je dirais juste que c’est parfois très verbeux, avec des grosses explications hard-science qui emplissent phylactères après phylactères.

C’est aussi une histoire où, sur ces deux premiers tomes, on ne peut pas dire que les personnages sont très développés – à part peut-être la commandante du Crusader 1, Natalia Tarkovski, dont les souvenirs d’enfance parsèment le récit.

J’ai acheté Crusaders sur la foi d’une chronique de Gromovar et je ne le regrette pas. Le deuxième tome est sorti il y a quelques semaines (et j’ai d’ailleurs dû attendre de recevoir le premier avant de les lire) et j’en recommande la lecture à tous les amateurs de science-fiction et d’étoiles lointaines.

Pour soutenir Blog à part / Erdorin:

Blog à part est un blog sans publicité. Son contenu est distribué sous licence Creative Commons (CC-BY).

Si vous souhaitez me soutenir, vous pouvez me faire des micro-dons sur Ko-Fi, sur Liberapay ou sur uTip. Je suis également présent sur Patreon et sur KissKissBankBank pour des soutiens sur la longue durée.

7 réflexions au sujet de “Crusaders, tomes 1 et 2”

  1. Sur Facebook, Léandre mentionne un point gênant que je n’ai pas mentionné ici: dans le tome 1, il y a des échanges entre personnages qui sont très discutables sur les thèmes de la sexualité et des caractères génétiques. Le souci n’est pas seulement sur le contenu des échanges, mais aussi que ça vient un peu de nulle part. Ça rejoint en partie la critique sur les personnages peu développés, mais aussi le fait que la société humaine de Titan ne semble pas avoir été très bien pensée. C’est dommage.

    Répondre
  2. Lu et c’est pas mal avec son lot de mystères pour la suite. Très old Scholl avec des parallèles trekistes. Beaucoup de clins d’oeil amusants aussi dans les noms des personnages ou des entités….Reste que les personnages principaux n’ont pas ce côté sympa qui fait complètement adhérer au truc.

    Répondre
    • Et après le Tome 3, même avis et c’est un peu dommage qu’en trois tomes, les personnages ne soient pas développés, qu’on reste dans cette pseudo-science très verbeuse, au point de masquer le dessin parfois. On est parti pour longtemps, et pas une trilogie…

      Répondre

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.