Countless Skies: Glow

Il y a cinq ans, je découvrais le groupe britannique Countless Skies avec son album New Dawn. Un death-metal mélodique très inspiré par Be’lakor, auquel il empruntait son nom. Aujourd’hui, voici leur deuxième album, Glow, qui nous montre un impressionnant chemin parcouru.

Déjà, la musique de Countless Skies ne se contente plus d’imiter – avec un certain talent – leur modèle australien. Si le groupe a toujours une base mélodeath, il a aussi quelques passages black-atmo et, surtout, des compositions que ne renieraient pas des groupes de metal progressif. Le chant est en grande partie growl, mais il y a aussi de nombreux passages en voix claire.

Glow compte six pistes et dure quarante-cinq minutes. En apparence, c’est plutôt normal pour un album entre mélodeath et prog-metal. Sauf que le dernier titre est un epic de plus de vingt minutes, en trois parties (et d’ailleurs, en numérique, vous avez l’option d’avoir les trois en une seule piste).

Pour le coup, cet album de Countless Skies, c’est un peu la grosse surprise de cette fin d’année. Enfin, une des grosses surprises. Je m’attendais à un truc sympa, un peu plus mûri que le précédent, et je me retrouve avec un album qui me rappelle par moment le dernier Wilderun. Vous savez, l’album de l’année 2019

Bon, toutes proportions gardées, aussi. Mais Glow propose un metal sur les frontières entre mélodeath et prog, avec une grosse louche de mélodie – l’inspiration australienne, sans doute. Cet album est aussi pour le groupe l’occasion de se lancer dans des compositions sur lesquelles un souffle épique déferle.

Le morceau-titre et ses vingt minutes en est le plus bel exemple. Ses tableaux allient puissance, intensité et atmosphère, jusqu’à un final qui rappelle les compositions les plus symphoniques de Devin Townsend. L’influence Wilderun s’entend notamment dans un titre comme « Summit ».

Quand je dis « toutes proportions gardées », c’est aussi pour mentionner que tout n’est pas parfait dans Glow. Oh, rien de majeur, mais il y a quelques passages qui sont un peu brouillons; globalement, l’album manque d’homogénéité.

Mais il ne faut pas oublier que ce n’est que le deuxième album du groupe. La progression par rapport au précédent est déjà impressionnante. Countless Skies a gagné en maturité, en maîtrise et, surtout, en personnalité.

L’air de rien, Glow est un des meilleurs albums de 2020. Ou, en tous cas, un de ceux qui m’a le plus enthousiasmé. Le mélange mélodeath/prog tient très bien la route, résultant en un album puissant, complexe et pourtant accessible. Consacrez-lui sans plus attendre une écoute sur Bandcamp.

Bonus, la non-video de « Summit »

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