Casshern

Ça faisait un long moment que le DVD de Casshern traînait dans mes étagères. Je m’étais résolu à l’acheter juste après avoir vu le trailer de ce film japonais, en sachant pertinemment que mes chances de convaincre les copains de voir ce genre d’OVNI étaient à peu près nulles. Hier, on s’est enfin décidé à le regarder; un peu par défaut: nos lecteurs DVD sont en phase caractérielle, ces temps…

Comment dire? Whoa.

Comme dit Janus, les Japonais, ils ont des produits qu’on ne trouve pas ici. C’est pas possible autrement…

Casshern

Visuellement, c’est une tuerie! Avec une imagerie post-apocalyptique mâtinée de steampunk, une technologie qui ressemble à un XXe siècle parti très tôt en vrille et un véritable maelstrom d’influences culturelles disparates, l’univers visuel de Casshern ne ressemble à rien de connu. Les mauvaises langues diraient qu’il ne ressemble à rien tout court, mais ce sont de mauvaises langues. Par-dessus, la photo du film est très bizarre, flirtant souvent avec le dessin animé; on dirait presque du Sin City avant la lettre.

L’histoire se déroule dans une uchronie où l’Asie, en guerre contre l’Europe, se meurt peu à peu des conséquences de la pollution et des armes utilisées. Un biologiste prétend avoir mis au point des “néo-cellules” miracles, mais son invention tourne mal: une nouvelle espèce humaine naît de ces néo-cellules et, pourchassée par le gouvernement, entreprend de se venger. Le fils du scientifique, mort à la guerre, est ressuscité par son père à grand renforts de néo-cellules et devient le dernier rempart… mais contre quoi?

Bref, sans être à l’abri des poncifs du genre, le scénario est suffisamment tordu pour réserver quelques surprises. Par contre, ma doué que ce film est bordélique! En fait, je commence à me demander si tous les films asiatiques non-anime que je vois ne rentrent pas dans cette catégorie…

D’abord, il y a des lenteurs, et des grosses: le film fait plus de 2 h 20, ce qui, à mon avis, est une heure de trop (il y a même des scènes coupées, mais je n’ai pas eu le courage). Ensuite, il part dans tous les sens, avec presque plus de flashbacks que de film, des insertions oniriques qui semblent vouloir montrer ce qui se passe dans la tête des protagonistes et certains retournements de situation qui semblent juste là parce que. Sans même parler de la musique, qui saute du coq à l’âne et redéfinit la notion d’éclectique.

Bon, de ce que j’ai lu, la version sous-titrée en anglais a été réalisée par des adeptes de la tronçonneuse et de l’interprétation très créative, ce qui n’aide sans doute pas à la compréhension. Malgré tous ses défauts, qui sont nombreux et certes très agaçants, Casshern est un des films les plus impressionnants que j’ai vu ces dernières années, ne serait-ce que par son foisonnement créatif.

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5 réflexions au sujet de “Casshern”

  1. La description que tu en fais donne envie de le voir en tout cas, rien que pour son côté esthétique et steampunkesque.
    Ce qui me fait penser qu’un de ces jours il faudra que je parfaisse mon instruction en ce qui concerne le cinéma asiatique, parce qu’en géneral il me fait chaque fois l’impression que tu décris: c’est beau mais on ne comprend pas tout.

    Répondre
  2. Vu et revu plusieurs fois tellement ce film enivrant. Un monde a part visuellement, et niveau scenario, vu que je suis un adepte de ce type de film ne m’a pas paru si etrange que ça.

    Je te suggère vraiment de le voir en vost fr mais une vraie vost fr. 😉

    Répondre

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