Cân Bardd: Devoured by the Oak

Le hasard a voulu que les frères Civelli – Chester avec Dr. Haze, Malo avec Cân Bardd – sortent leur nouvel album à un jour d’intervalle, il y a un peu plus d’un mois de cela. Si j’avais pu écouter le premier en avant-première, il m’a fallu un peu plus de temps pour avoir ce Devoured by the Oak, du second.

Cân Bardd est donc un groupe genevois qui officie dans ce que j’appelle facétieusement le « black oldfield », à savoir le black-metal atmosphérique aux ambiances folk celtiques. Sur cet album, petites nouveautés: une chanteuse invitée (Linnéa Lindqvist) et plusieurs pistes chantées en français.

Vous me direz, ça ne s’entend pas beaucoup à cause du chant black, ce à quoi je vous répondrai « gna gna gna », parce que j’ai de la répartie.

Troisième album du groupe, Devoured by the Oak continue dans la tradition des grands formats: ses huit pistes totalisent près d’une heure, deux d’entre elles approchant ou dépassant les dix minutes et trois autres tournant autour de huit minutes. Quelque part, ça vient avec le genre.

Sur cet album, Cân Bardd a peaufiné son black-metal atmosphérique. L’influence saorienne des premiers s’estompe pour laisser la place à un côté plus atmosphérique. Bon, ça reste du black-metal, hein. Ne vous laissez pas tromper par la première piste et l’intro de la seconde, sinon vous allez vous prendre un coup de growl en pleine face et ça va piquer un peu.

Au reste, « Une Couronne de Branches », cette fameuse deuxième piste, joue sur un duo chant-clair/growl plutôt impressionnant. C’est le single (de dix minutes!) de l’album et c’est effectivement une piste très représentative de Cân Bardd en général et de cet album en particulier.

Là où beaucoup d’albums de black-atmo tendent à être surtout metal avec quelques respirations planantes, Devoured by the Oak a plutôt la proportion inverse. On y trouve des longues plages atmosphériques ponctuées par des déchaînements de violence. J’ai cru aussi y distinguer des thèmes musicaux qui se répètent au long de l’album, mais c’est peut-être moi.

Par rapport au précédent, The Last Rain, j’ai trouvé les parties « acoustiques » moins artificielles. On sent que c’est toujours des claviers et des samples, à quelques exceptions près (Malo Civelli est crédité de presque tous les instruments, sauf la batterie de l’inévitable Dylan Watson et un violoniste invité sur la dernière piste), mais c’est mieux intégré.

Je vous avoue volontiers qu’il y a, dans mon appréciation de ce Devoured by the Oak, une part non négligeable de fanboyisme éhonté. Je pense néanmoins être suffisamment objectif pour affirmer que c’est un excellent album dans son genre. Cân Bardd signe ici un album probablement plus atmosphérique et folk que black-metal, ce qui pourra peut-être gêner certains, mais moi ça me convient très bien.

Il est disponible sur Bandcamp.

Bonus: la vidéo de « Une couronne de branches »

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1 réflexion au sujet de « Cân Bardd: Devoured by the Oak »

  1. Un groupe que je connaissais peu mais après écoute,un album qui s’avère très intéressant. Une couronne de branches domine vraiment la galette. Le côté atmosphérique a vraiment été soigné par le groupe pour ce nouvel opus et cela fait ressortir en beauté tous les détails. Une belle réussite pour cette petite merveille !

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