Big Big Train: Common Ground

Le défaut de groupes comme Big Big Train, c’est qu’on sait à quoi s’attendre à chaque nouvel album, comme ce Common Ground. C’est du rétro-prog, avec des inspirations Yes, Genesis ou Rush. L’avantage… ben c’est exactement la même chose.

Donc, Big Big Train est une formation britannique qui fait du rock progressif tendance rétro-prog depuis plus de trente ans. Avec un son moderne (et un ensemble cuivres et cordes), leur musique est assez clairement inspiré par les grands noms du prog symphonique britannique.

Je précise « britannique » parce que j’ai l’impression que c’est une marque de fabrique du groupe, un peu comme si leur musique avait un accent. Une autre des particularités de l’album est d’avoir une variété de chanteurs (et une chanteuse) sur les différentes pistes. Sauf l’instrumental « Apollo », évidemment.

Common Ground est le treizième album du groupe, sur le thème des connexions entre les personnes, les peuples et les cultures. Il compte neuf pistes, qui dépassent souvent les sept minutes, jusqu’à quinze pour l’epic « Atlantic Cable ». L’album dure un peu plus d’une heure.

Vous l’aurez compris à l’intro, qui reprend ma vieille rengaine « bon rétro-prog, mauvais rétro-prog », j’ai toujours une opinion quelque peu contrastée sur ce sous-genre musical. Pour résumer: l’aspect « pastiche » m’agace, mais j’ai du mal à ne pas à accrocher à ces sonorités.

Et, il faut dire ce qui est, Big Big Train s’y connaît. Common Ground compte un certain nombre de très belles compositions, par exemple un « Black With Ink » très inspiré par Rush, le court mais remarquable « Dandelion Clock » ou l’instrumental « Apollo ».

Qui plus est, le groupe maîtrise à la fois les formes courtes et longues. Les pistes de quatre-cinq minutes sont aussi intéressantes que celles de sept-huit minutes. Bon, je ne suis pas entièrement convaincu par « Atlantic Cable », qui fait peut-être une ou deux minutes de trop, mais c’est mineur.

J’avoue qu’originalement, je n’avais pas eu l’intention d’acheter cet album. Je n’avais pas trop suivi l’actualité du groupe depuis English Electric (et sa suite). C’est la chronique vidéo de Notes qui m’a convaincu de leur redonner une chance. Je ne le regrette pas.

Je peux donc conseiller Common Ground aux amateurs de rock progressif symphonique, de préférence à ceux qui ont un goût pour les sonorités seventies (mais pas que). C’est solide, maîtrisé, inspiré.

L’album est disponible sur la page Bandcamp de Big Big Train.

Bonus: la vidéo de l’instrumental « Apollo »

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3 réflexions au sujet de “Big Big Train: Common Ground”

  1. Je n’ai pas été totalement convaincu par ce nouvel opus, surtout le premier morceau. Vers le milieu de l’album ça devient plus prog symphonique comme je l’aime, mais je n’ai pas été franchement emballé. Après ça s’écoute quand même très bien.

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    • Dans mon expérience, le rétro-prog, c’est très aléatoire. J’ai surkiffé le dernier Wobbler alors que les précédents m’avaient laissé froid, j’ai trouvé ce Big Big Train plutôt cool et là, je viens d’écouter le dernier Evership et ça ne clique pas.

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      • Oui le rétro prog c’est aussi une question d’humeur. Au début j’aimai beaucoup BBT avec English Electric, depuis quelque temps, ça me botte moins.

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