Barcelone 2300

Cet article est le numéro 6 d'une série de 6 intitulée Barcelone 2012

Tiens, pour une fois, je visite une ville européenne que je n’ai pas fait sauter dans l’univers de Tigres Volants. Mieux: Barcelone est une des cités qui a le plus gagné en rayonnement (pas radio-actif, bande de petits malins!) au cours des siècles suivant les Années d’Ombre. Alors, voici un dernière article sur le sujet, après j’arrête de vous embêter avec Barcelone, promis.

De façon générale, la péninsule ibérique échappe au plus gros des frappes nucléaires de la Troisième Guerre mondiale: seule Séville encaisse un missile stratégique. Par contre, elle subit d’une part des incursions islamistes (jusqu’à ce qu’une énorme branlée militaire au cours du siège de Malaga, fin 1999, puis la mise en place du Califat y mette un net frein) et, d’autre part, un double afflux de réfugiés – d’Afrique, fuyant le Califat, et d’Europe, fuyant les radiations et les armées pillardes.

Les constructions prévues pour les Jeux olympiques de 1992 et les anciennes zones industrielles deviennent des camps de réfugiés. D’abord réticente à l’encontre de cette population bigarrée, souvent malade et indigente, la population de Barcelone va assez rapidement prendre fait et cause pour elle face à un état espagnol de plus en plus xénophobe et tenté de régler le problème par la force.

Les tentations indépendantistes vont se régler pacifiquement, malgré un face à face tendu avec l’Espagne; cette dernière comprend qu’elle n’a rien à gagner à s’y opposer militairement par la force, alors que la Catalogne préfère jouer la carte de la collaboration locale. Elle devient officiellement indépendante en 2006, puis intègre l’Europe de l’Ouest à sa fondation et devient, en 2055, une des forces pro-fédéralistes lors de la fondation de la Confédération européenne.

(À contraster avec un récent article de la BBC – donc en anglais – sur la situation actuelle entre l’Espagne et la Catalogne. Plutôt glaçant.)

À cette époque, Barcelone est, sinon la capitale économique et culturelle de l’Europe (si tant est qu’il n’y en ait jamais eu), du moins une de ses places fortes. De part sa population de réfugiés, dont beaucoup sont catalogués comme “mutants”, et son rayonnement culturel, c’est un peu la Copacabana européenne, mais avec un place économique bien plus forte.

La Quatrième Guerre mondiale va avoir un impact plus profond, en ce que la Catalogne est une des cibles de la propagande highlander, qui s’en sert comme plaque tournante pour son réseau d’espionnage et de propagande. Elle garde encore, deux siècles plus tard, un (petit) parti pro-highlander, malgré les troubles sociaux qui ont secoué la ville suite é cette présence (les Services secrets européens, quant à eux, prendront bien soin d’utiliser le réseau en question pour diffuser leur propre intox).

Après l’entrée des nations terriennes au Cepmes et l’établissement des “colonies” européennes, somme toute peu de Catalans sont tentés par l’émigration; seule quelques groupes, souvent d’origine réfugiée (ou un peu trop compromis dans les activités pro-highlanders) quittent la planète.

En 2300, Barcelone est toujours une cité d’importance majeure, économiquement et culturellement, en Europe, même si la réhabilitation de nombreuses cités du nord du continent – ainsi que la construction de Ringstadt – lui font une sévère concurrence. On y parle le “Mediterraneo”, un sabir incorporant des parts variables de catalan, de castillan et de français, avec des éléments d’italien et d’arabe.

Le côté Copacabana est toujours un peu présent, ne serait-ce que parce que la ville est à la limite du “couvercle” nuageux qui recouvre une partie de l’hémisphère nord et que, par conséquent, on y voit le soleil plus de dix jours par an. Mais avec des autorités locales plus développées (et moins de mutants, toujours assez mal vus).

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