Tiens, voici un opus de post-rock en demi-teintes pour finir ce mois d’août, lui aussi en demi-teintes: c’est le premier album d’Autómata, qui porte d’ailleurs le même nom que le groupe.
Autómata est une formation parisienne qui définit sa musique comme « rock instrumental sombre et mélodique, aux frontières du post-rock, du rock progressif, de la pop et du metal. » Bon, en vrai, c’est du post-rock.
Autómata est un petit album: cinq pistes et trente-sept minutes, mais avec trois compositions qui s’étendent entre huit et dix minutes. Ça surprend.
C’est une chronique de COREandCO qui m’a donné envie de m’y intéresser. L’auteur y affirmait que c’était ce qu’il avait entendu de mieux dans le genre cette année. Je serais moins enthousiaste, mais seulement parce que je suis quelqu’un de très exigeant en matière de post-rock. Oui, ça veut dire « un chieur ».
Autómata est un groupe qui pose une base toute en délicatesse et construit dessus des montées en puissance remarquables. Vous me direz, c’est assez classique. Certes, mais c’est un groupe qui reste toujours « en dedans ». Pas d’esbrouffe, pas de gros démarrage, pas de riff qui tabasse
Cet album apporter plutôt un sentiment d’inéluctable, un peu comme une apocalypse lente, exemplifié par la dernière piste, « Automate ». La musique d’Autómata est pas mal acoustique, avec des rythmes lents, quelques pointes d’électro pour faire exotique, un peu de distorsion pour ajouter une touche de chaos électrique (par exemple la deuxième moitié de « Verdik »).
De mon point de vue, Autómata n’est pas ce qui s’est fait de plus original cette année, mais ce premier opus est bien construit et avec une personnalité. Pour les amateurs de post-rock, c’est sans nul doute une découverte intéressante, qui est disponible sur Bandcamp.
Non, pas de vidéo officielle. Pourtant, j’ai cherché.
Pour soutenir Blog à part / Erdorin:
Blog à part est un blog sans publicité. Son contenu est distribué sous licence Creative Commons (CC-BY).
Si vous souhaitez me soutenir, vous pouvez me faire des micro-dons sur Ko-Fi, sur Liberapay ou sur uTip. Je suis également présent sur Patreon et sur KissKissBankBank pour des soutiens sur la longue durée.
Ca s’écoute agréablement, mais cela ne va pas révolutionner le genre, et comme des comme ça il y en a des tonnes dans le genre justement, même si c’est français, je vais faire l’impasse…
Assez peu de groupes révolutionnent le genre, quelque soit le genre. Surtout en post-rock, mais celui-ci a quand même quelques touches originales et, pour un premier album, c’est plutôt encourageant.