Dans la France de 1949, le jeune Atom Vercorian essaye de faire survivre son agence de détective privé, avec l’aide d’une assistante délurée et d’un ancien catcheur. L’Agence Atom va vite devenir Atom Agency après la tonitruante affaire des Bijoux de la Bégum.
Atom Agency est une série de bande dessinée, qui compte pour le moment deux tomes, scénarisée par Yann et illustrée par Olivier Schwartz dans un style qui est à mi-chemin entre la « ligne claire » des premiers Tintin et le Gil Jourdan de Maurice Tillieux.
Niveau histoire, l’ambiance lorgne aussi vers cette dernière référence, mais du coin de l’œil. Ou du clin d’œil, c’est selon. Si le dénommé Atom et sa secrétaire Mimi rappellent un peu Gil et Queue-de-cerise, la relation est différente. Et, en guise de Libellule, le trio est complété par Jojo-la-Toupie, un ancien catcheur massif.
Mais ce qui fait le sel d’Atom Agency, c’est d’une part un contexte historique reconstitué avec un certain soin et, d’autre part, des personnages qui, pour beaucoup, font partie de la diaspora arménienne à Paris. À commencer par le père d’Atom, commissaire de police.
C’est d’ailleurs une période, celle de l’immédiate après-guerre, où certaines amitiés entre membres de la Résistance peuvent s’avérer utile, mais embarrassantes quand elles concernes des personnes des deux côtés de la loi.
On a droit aussi, au fil des histoires, à des personnages historiques, présentés ou mentionnés: Lino Ventura, le caïd Paul Leca, l’Aga Khan, Jean Gabin et Jean Marais en anciens combattants, Charles Aznavour, etc.
L’ensemble n’est pas renversant, mais très sympathique. C’est souvent truculent, avec des personnages aux destins qui paraissent incroyables, mais qui sont pourtant bien réels. Les enquêtes sont plutôt bien foutues, avec une mention spéciale pour l’émouvant Petit hanneton.
Bref, si vous aimez l’ambiance « polar des années cinquante », Atom Agency est une série tout à fait recommandable. Je ne me souviens d’ailleurs plus auprès de quel blogueur j’en avais lu la recommandation, mais qu’il en soit remercié s’il se reconnaît.
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Ca a l’air sympathique en effet avec ce coté rétro dans le dessin et l’histoire. A l’occasion peut-être.