Archer, saison 1

Archer, Sterling Archer. C’est un agent d’élite. Avec ses collègues d’ISIS, dont le QG secret se cache derrière une blanchisserie de New York (aucun rapport avec la Laverie), il défend le Monde Libre. Cette série animée raconte ses exploits.

Bon, en vrai, c’est aussi un enfant gâté, un dragueur immature, avec zéro discipline. L’organisation à laquelle il appartient se vend au plus offrant et est dirigée par sa mère, avec laquelle il a des relations que l’on qualifiera de conflictuelles pour rester poli.

Je dois avouer que j’ai rarement vu une série qui démolissait le mythe du super-agent bondien avec aussi peu de limites (et autant d’enthousiasme). La plupart des employés de ISIS (oui, l’acronyme est très mal choisi, mais il précède celui des jihadistes) sont des obsédés sexuels, payés au lance-pierres, avec des flingues. Pas exactement la combinaison la plus saine.

La cheffe des ressources humaines est la reine des ragots, la secrétaire change de prénom à chaque épisode, la directrice – Madame Archer mère, donc – est une alcoolique mondaine et entretient une liaison avec le chef du KGB. Qui est peut-être le père d’Archer. Ou pas. Et tout le monde couche avec tout le monde. Ou essaye de.

Disons le: ce n’est pas très woke, tout ça. L’humour est parfois – ok, souvent – lourd et/ou de mauvais goût. Mais je dirais que c’est pour la bonne cause. Si les personnages sont sexistes, racistes et généralement peu fréquentables (surtout Archer), il ne sont pas glorifiés dans ces excès. C’est aussi le côté satire des personnages de super espion.

L’animation, avec son faux look bédé, est aussi un style a elle toute seule. Ce n’est pas toujours très élégant, avec des personnages raides et des plans saccadés, mais on a presque l’impression que ça fait partie de la satire.

Cette première saison d’Archer – qui date de 2009 – se regarde vite: dix épisodes d’une vingtaine de minutes. Il faut accrocher au style graphique et au style d’humour (ou ce qui en tient lieu), mais c’est une série qui réserve des moments de franche rigolade – parfois horrifiée.

Bonus: la bande-annonce de la saison 1. C’est court, mais largement suffisant pour se rendre compte de la débilité du truc

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2 réflexions au sujet de “Archer, saison 1”

  1. Aaah, Archer.. je suis depuis des années, c’est… exactement ce que tu décris. Et en fait, c’est très bon, à sa manière. Et mine de rien, ça arrive à être parfois touchant. A sa manière aussi 😛

    Sinon, jai toujours trouvé le style graphique choisi absolument parfait, mais oui y en a que ça a rebuté, je ne sais pas vraiment pourquoi, c’est assez élégant.

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  2. Sterling “Duchesse” Archer, l’agent secret le plus dangereux du Monde Connu.
    On a dit “dangereux”, pas “efficace”.

    J’ai passablement chroniqué la série chez moi… Effectivement, c’est pour le moins irrévérencieux, pas politiquement correct, mais je pense que c’est fait exprès justement pour appuyer dessus.

    Bref, je saute immédiatement sur chaque nouvelle saison qui passe à ma portée…

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