Arcane, saison 1

Elles sont deux sœurs, élevées dans les bas-fonds d’une grande cité-état. La seconde et plus âgée, Violet, est une bagarreuse; la première, Powder, est très jeune, un peu maladroite et plutôt bricoleuse. Leur histoire, c’est celle d’Arcane, dessin animé dans l’univers de League of Legends.

(Au passage, je ne connais ce jeu que par l’intermédiaire des cosplays, donc je suis mal placé pour dire si cette histoire, qui est une forme de préquelle, est conforme ou fidèle.)

Arcane, c’est un peu une surprise: personne parmi mes contacts n’attendait vraiment cette série et, surtout, personne s’attendait à autant kiffer. Et moi de même, d’ailleurs.

Les neuf épisodes, divisés en trois actes, suivent ces deux personnages, d’abord jeunes orphelines pendant un soulèvement populaire sauvées par le meneur de ce soulèvement, Vander. On les retrouve adolescentes, voleuses avec leur bande, et enfin presque adultes, mais séparées l’une de l’autre. Et cette séparation est au cœur d’événements qui vont radicalement changer la ville.

La ville, parlons-en: Piltover et ses bas-fonds. Une cité-état marchande qui va soudainement être révolutionnée par une découverte qui allie technologie et magie. Et, comme souvent, on a la haute-ville, ses rues propres et ses flics, et la basse-ville, avec ses bouges, ses trafics et ses gangs.

Le contexte est certainement le point fort d’Arcane: un univers au look dieselpunk très travaillé. Je ne plaisante pas: le niveau de détails dans les scènes, les décors et les costumes est juste hallucinant. Les créateurs – le bien nommé studio français Fortiche – ont fait un superbe boulot.

L’histoire tourne principalement autour des deux sœurs protagonistes et de leur relation… compliquée. Mais aussi de la technologie développée par Piltover, qui joue avec des concepts magiques qui ont des effets spéciaux pas très sympathiques. Et aussi des relations de pouvoir – entre haute et basse ville, mais aussi au sein des différentes institutions. Et un peu au-delà.

Le scénario est comme Violet: il ne retient pas ses coups. Il y a de la realpolitik qui colle, de la trahison, du sexe, des drogues, même un peu de rock’n’roll (et de hip-hop), de la baston et des personnages qui meurent. Parfois salement.

Les personnages sont le troisième point fort de cette série: s’ils ont tendance à tous être un peu cassé quelque part en dedans, ça leur donne une profondeur, des motivations solides et des réactions crédibles.

Et du coup, c’est quoi le point faible d’Arcane? Très franchement, je ne saurais vous dire. Bon, j’ai vu le dernier épisode il y a moins de deux jours et il est fort possible que je ne sois pas encore redescendu.

Peut-être la musique, mais c’est très personnel. On a le droit à plusieurs titres de Imagine Dragons, ce qui est… OK. Mais un peu trop propre sur soi pour un univers aussi punk. Mais bon, c’est surtout moi qui râle.

En clair: je suis très impressionné. Arcane est une des séries les plus solides que j’ai pu voir depuis un moment. N’hésitez pas à la regarder – sur Netflix ou… ailleurs. Une deuxième saison a été d’ors et déjà annoncée; elle ne devrait pas sortir avant 2023.

Bonus: la bande-annonce

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9 réflexions au sujet de “Arcane, saison 1”

  1. Euh, c’est beaucoup moins du dieselpunk que du clockpunk et de l’arcanepunk. Je crois que j’avais aussi entendu dire qu’il ne s’agissait pas d’une préquelle mais d’une suite… Sinon, entièrement d’accord pour Imagine Dragons.

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