Amorphis: Halo

Amorphis est de retour avec un nouvel album, Halo, et la question que je me pose, avec un brin d’angoisse, c’est s’ils vont éviter le faux pas. Du genre de celui qui m’avait quelque peu pourri leur précédent, Queen of Time. Il semble bien que oui, ouf!

Amorphis est un de ces groupes qui opère dans des frontières floues, entre death-metal mélodique, power-metal épique (voire symphonique) et metal progressif, avec en prime quelques touches de folk nordique. Le groupe finlandais affiche trois décennies de carrière cette année et cet album est leur quatorzième. Rien que ça.

Halo compte pas moins d’onze pistes – la rumeur veut qu’ils en aient proposé trente à leur producteur. Les compositions sont plutôt courtes, entre quatre et six minutes, Du coup, l’album dure un peu moins d’une heure.

Les amateurs du « son Amorphis » peuvent se réjouir: le groupe est toujours présent et son style est clairement identifiable. C’est une plutôt bonne nouvelle, même si on est en droit de regretter une absence de prise de risque: Halo est somme toute très semblable à ses prédécesseurs.

On a donc droit à un metal puissant, complexe, alternant des passages aériens et riffs plombés, quelques éléments symphoniques plutôt discrets, l’impressionnant Tomi Joutsen aux voix claires (le plus souvent) et growl – plus quelques chœurs féminins. Surtout, l’ensemble est très, très mélodique.

Dès l’ouverture, Amorphis balance brûlot sur brûlot: « Northwards »,« On The Dark Waters », « The Moon », « A New Land », « When the Gods Came », le très symphonique « Seven Roads Come Together », etc. En fait, l’album n’a pas vraiment de moment faible.

À noter que la dernière piste, « My Name is Night », est un duo avec Petronella Nettermalm, la chanteuse du groupe de rock progressif suédois Paatos.

Si l’originalité n’est peut-être pas au rendez-vous, Halo est une véritable démonstration de savoir-faire: les compositions sont imparables, les musiciens au top et la production solide. Sur la seule foi du plaisir d’écoute – peut-être la seule qui compte au final – je tiens là un sérieux candidat pour le titre d’album de l’année 2022.

Si le growl ne vous fait pas peur, Halo est un album remarquable en presque tous les points: il est puissant et mélodique, aérien et brutal. Merci, Amorphis, tout est pardonné!

Bonus: la vidéo de “The Moon”

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2 réflexions au sujet de “Amorphis: Halo”

  1. Tu es vraiment pénible, j’ai dû commander la galette encore. Ca plus Evergrey, Within Temptation et les chinois de OU chez Kscope. Je sus ruiné. Par chance on va bosser jusque 65 ans pour payer tout ça 😉

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