American Gods, saison 2

Je ne suis pas sûr d’avoir vraiment apprécié cette deuxième saison d’American Gods. Je préfère le dire tout de suite pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté. Et non, je n’ai toujours pas lu le bouquin de Neil Gaiman.

American Gods devrait plutôt s’appeler “Gods in America“, vu que l’histoire tourne autour d’un certain nombre de divinités, anciennes et plus modernes, qui vivent aux USA et qui semblent être partis pour en faire un nouveau champ de bataille.

D’un côté, on voit des avatars de Wotan, Kâli, Ananzi, Thot et la Reine de Saba; de l’autre, des divinités qui ont pour nom Mr World, New Media ou Technical Boy.

Et, au milieu, il y a Shadow Moon, braqueur de banque raté devenu le chauffeur et garde du corps de Wotan – ou Mr Wednesday –, sa femme Laura Moon, morte mais revenue à la vie par la magie du porte-chance de Mad Sweeney, le leprechaun, plus un djin et son amant humain, et quelques autres.

Quant à l’histoire… eh bien c’est un peu là le souci que j’ai: il n’y en a pas.

Enfin, si, il y a une intrigue générale, qui tourne autour de cette “guerre des dieux” à venir, mais qui ne vient pas et dont les tenants et aboutissants ne sont pas clairs. On ne sait pas trop pourquoi ça veut se fritter et on dirait un peu une bagarre de bandes rivales sur un terrain vague.

Pour ne rien arranger, cette deuxième saison commence en porte-à-faux par rapport à la fin de la première; il n’y a pas grand-chose pour raccrocher les wagons. En plus, on a un peu l’impression qu’on est dans une Amérique fantasmée, factice, et quand le réel déboule en force, ça fait très artificiel.

Cela dit, tout n’est pas à jeter non plus. Visuellement, ça claque bien fort, à commencer par le fameux générique, qui remixe des éléments liturgiques de différentes religions avec des objets modernes, pour former un totem amérindien technomystique.

Il y a aussi tout un travail autour des personnages, qui gagnent pas mal de caractérisation dans cette saison – on apprend enfin des choses sur qui sont réellement Shadow Moon et Sweeney. Et puis le travail d’intégration des dieux dans le paysage mystique américain, ce réalisme magique à la sauce US, et assez bluffant.

Par contre, ces huit épisodes, plutôt longs, m’apparaissent comme une saison de transition et, de fait, elle peine à tenir les promesses de la première.

Bonus: la bande-annonce de la saison

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2 réflexions au sujet de “American Gods, saison 2”

  1. Visionnage en cours ici… et conformément à mes craintes, les divergences d’avec le livre sont violentes.
    Les épisodes sont soporifiques. Et pourtant que c’est BEAU ! Et j’apprécie beaucoup la représentation des nouveaux dieux (Argent, huhuhu). C’est très en accord avec certaines de mes envies rôlistes…

    Mais ce qui me fait le plus flipper, c’est que c’est parti pour durer.
    Quand l’un des acteurs principaux (en l’occurrence Ian “Mr Wednesday” McShane, dont j’adore le travail d’acteur) passe à la production, le tremplin à requin est souvent proche…

    Je pondrai une chronique sur le sujet, aussi en retard que je sois sur les chroniques de films…

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