65daysofstatic: Replicr, 2019

Le post-rock est vraiment un genre à la croisée des chemins. Comme beaucoup, vous me direz, mais à l’écoute de ce nouvel album de 65daysofstatic, intitulé Replicr, 2019 et à mi-chemin entre le rock cinématique et l’électro, j’ai quand même l’impression que c’est particulièrement le cas.

65daysofstatic est un groupe anglais dont la musique a beaucoup évolué au cours des albums – Replicr, 2019 est le huitième, en comptant les bandes originales. Les musiques électroniques ont souvent fait partie de leurs ambiances sonores, mais sur cet album, elles sont omniprésentes.

Replicr, 2019 compte pas moins de quatorze pistes plutôt courtes (et aux titres souvent très abscons): six d’entre elles font deux minutes ou moins et aucune ne passe la barre des six minutes. Au total, l’album dure un peu plus de quarante minutes.

Honnêtement, l’évolution de 65daysofstatic ne devrait pas surprendre ceux qui, comme moi, ont écouté leur bande-son du jeu vidéo No Man’s Sky: Music for an Infinite Universe. On est dans le même registre sonore, peut-être poussé plus loin encore.

Cela dit, je ne peux pas m’empêcher de ressentir un peu de déception à son écoute. Peut-être parce qu’il ne s’agit pas ici expressément de la bande-son d’un autre média. C’est un peu comme s’il me manquait le support sur lequel s’appuie cette musique.

En d’autres termes, je trouve que Replicr, 2019 a du mal à tenir debout tout seul. Il lui manque une colonne vertébrale, une rythmique plus rock. C’est assez frustrant, parce que je pourrais presque dire qu’après des albums qui sont trop rock et pas assez post (par exemple celui de Neurococcyx), je suis un peu déçu par un album qui est quelque part trop post et pas assez rock.

N’empêche qu’il y a ici des ambiances sacrément impressionnantes! Des trucs sombres, métalliques, malsains qui traînent dans les coursives abandonnées d’une station spatiale morte. Ou les décombres d’une planète détruite sur lesquels on imagine quelques restes de villes cyclopéennes.

En tant qu’album de post-rock, surtout venant de 65daysofstatic, Replicr, 2019 est quelque peu décevant. Mais ça reste tout de même un album impressionnant par son atmosphère.

Bonus: la vidéo de “five waves” et son look vintage

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2 réflexions au sujet de “65daysofstatic: Replicr, 2019”

  1. Je n’ai pas réussi à passer le cap du second titre. Étrange univers sonore quand même, plus expérimental que post-rock tu en conviendra et on se demande où va la musique, si elle va quelque part. Par contre il y de la grosse maîtrise derrière, mais c’est vraiment trop zarbi.

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    • Pour moi, il est très similaire au précédent, Music for an Infinite Universe, que j’avais pas mal apporécié, mais il va peut-être encore plus loin dans l’électro.

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